Les frappés du canot - Récit 2008 - Jour 14

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Jour 14

Jour 14 : des préliminaires de feu... sur neige !!

Aujourd’hui c’est détente. Pour tous et toutes… pas de réveil, ou presque. Au choix : soins à l’auberge (massages, sauna…), ou grasse matinée, promenade, patin à glace sur la patinoire du lac Beauport, courses… A chacun sa façon de se reposer. A chacun sa façon de se préparer… Pas d’entrainement aujourd’hui, c’est le jour des préliminaires, les épreuves de qualifications qui donneront l’ordre de départ des courses de dimanche.

Sale nouvelle hier soir… plus de garage pour abriter le canot pour le préparer pour la course. Ce matin, le Directeur de l’Auberge proposera spontanément de nous mettre à disposition celui de l’Auberge des 4 temps. Nous sommes sauvés. Ce sera le seul travail de la matinée : faire de la place dans le garage pour pouvoir rentrer le canot.

Le groupe quitte finalement l’Auberge vers 16h00 pour rallier Québec.

Les garçons vont récupérer le canot et le montent sur la rue Saint-Joseph. Elle sera, le temps d’une soirée, le territoire du déroulement des préliminaires des courses du Carnaval. Il règne dans cette rue une ambiance toute particulière. Ce n’est pas la petite ruelle de Charlevoix. Mais c’est tout de même un monde à part.

La neige a été roprement étalée sur une longueur de 300 mètres. Des banderoles, des barrières… des spots, des guirlandes lumineuses.
photo 2008
18h00. Le monde commence à se retrouver sur le site. On entend de toutes les langues. On croise tout type de personne. Le connaisseur qui ne parle que de canot. Le curieux qui découvre à un coin de rue un attroupement, qui voit une animation… Et puis il y a ceux qui ont entendu parler de ce « sport »… et qui veulent découvrir de leurs propres yeux s’il est Dieu possible de pousser un canot sur de la neige !! Et puis il y a les journalistes, télévision, presse… c’est impressionnant.

19h00. Le commentateur prend la parole et l’accent québécois raisonne dans toute la rue. On a les tripes qui se serrent. On entend parler de cette course de l’île-Aux-Coudres qui a connu des conditions comme jamais en 18 ans. Sans doute jamais aussi difficile.

Annie Harvey prend la parole et on est étrangement moins dépaysé. Sa voix nous rassure. On la sait tellement chaleureuse, tellement folle de canot. Cela fait 25 ans qu’elle suit les courses du Carnaval. Et elle a 41 ans… C’est dire combien ce sport déchaine les passions chez certains. Mais sa voix est aussi celle de l’encouragement car c’est la première étape importante avant la Grande course de dimanche.

La pression monte. Les garçons se préparent dans la salle des canotiers et canotières. Pour l’épreuve pas de vestiaire. Seulement une grande salle, des chaises, des tables… les équipes se mélangent. Chacun y va de son uniforme. De ses crampons. De sa « tuque » (bonnet).

Les commentaires vont bon train. Les capitaines revenus de la réunion annoncent l’ordre de depart. Le canot VEOLIA Environnement partira en 5ème position.

L’épreuve se jouera à un contre un sur deux lignes parallèles. Une ligne droite. 300 mètres. Pousser le canot sur la neige. Le plus vite possible.

Ce n’est pas l’épreuve préférée des canotiers. C’est celle qui réclame le plus de « poumons » dixit Annie Harvey. Foncer tête baissée sans réfléchir. Pousser et passer la ligne d’arrivée, toujours sans lacher le canot !

19h00. Bonhomme carnaval arrive sur la ligne de départ. Quelle ovation ! Il s’installe dans un canot et ouvrira le bal. Le canot file droit. Le spectacle est beau alors le canot repasse dans l’autre sens. Pour la course pas de retour ; seulement une ligne droite à parcourir le plus vite possible.

19h30 les premiers s’élancent. Les favoris de la classe participation volent littéralement sur la neige. Impressionnants.
photo 2008photo 2008
Il fait un froid de canard. Mais le stress nous tient chaud.
photo 2008
Voilà le canot VEOLIA qui se met en ligne. Les journalistes y vont de leurs flashes. Puis il faut se concentrer, prendre une grande inspiration.

1, 2, 3…GOOOOOOOOOOOO !!!!!

Le départ est donné. Les garçons poussent de toutes leurs forces. Le canot est lourd, très lourd. Chaque foulée est douloureuse. Le canot n’est pas bien farté et s’arrête après chaque poussée, alors que les autres continuent à glisser. Le fartage est un vrai savoir faire. Chaque équipe a son secret et le garde bien jalousement.

Ce sera la leçon du jour. Demain le canot sera bichonné comme bon se doit. Cirage, fartage… tout sera au menu pour minimiser le poids de l’engin pour la course de dimanche.

Le canot franchit la ligne avec un peu plus de 48 secondes au chrono. Nous retrouvons les garçons très essoufflés et un peu déçus. Annick aura ce commentaire qui résume tout « C’est comme faire une course de velo de route avec un VTT ». L’image est révélatrice. Les garçons ont fait de leur mieux. Mais leur canot est un des plus lourds.

Ils parviendront tout de même à laisser derrière eux 3 autres canots. C’est déjà ça. Plus 2 qui ne se sont pas présentés et qui seront sans doute là dimanche. Ça fait 5.

Nous croiserons des français plus tard dans la soirée, satisfaits que nous ayons battu des québécois !! Nous serons là dimanche pour vous encourager !!

Le résultat importe peu. Les préliminaires certes permettent de bien se placer pour le départ. Mais un bon placement fera peu de différence contre les glaces du Saint-Laurent et la façon de les dompter.

Ce qui importe ce soir et ce qui donne encore plus du cÅ“ur à l’ouvrage pour dimanche c’est l’accueil que le bateau VEOLIA a reçu. Des médias d’abord. TQS demandera à ce que le canot français reste en fond d’écran pendant la durée du reportage avant le départ des courses. Les journalistes seront curieux de voir cette équipe française sur la ligne de départ. Le canot français VEOLIA Environnement fera la première page des sports du SOLEIL, journal de Québec.

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Par les organisateurs de la course ensuite. La présentation du bateau VEOLIA sera sans nul doute la plus développée de la soirée. « Ils n’ont pas de glace chez eux, et ils viennent se confronter à nos équipes. Imaginez ça !!! » « C’est quoi VEOLIA ? ». Le public pourra entendre que l’équipe est présente depuis le début de la semaine sur Québec pour s’entrainer, qu’elle était présente à l’île-aux-Coudres où elle a passé une semaine entière…

Allez Didier !! scandera Annie Harvey. Allez la France !!

Par le public enfin. Les filles ne se sentiront pas seules sur le bord de la touche. Quelques français sont là. Et ils ne seront pas les seuls à encourager l’équipe. Certains iront même jusqu’à interpeller les garçons avant le départ de la course. Ils ont pris connaissance de l’article paru dans le journal du jour présentant l’équipe et son commanditaire.

Après ce rendez-vous tenu au mieux le canot rejoindra le « trailer ». Petit diner dans un pub avant de rentrer.

Le canot ira dormir dans le garage de l’Auberge. Le Directeur arrive au même moment. Il aidera gentiment les garçons à rentrer le canot.

Nous allons ainsi pouvoir briquer le canot pour la course de dimanche. Le garder au chaud, le cirer, le farter… Bien prendre soin de lui, pour qu’il prenne soin de l’équipe dimanche, pour le grand rendez-vous…

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