Les frappés du canot - Récit 2007 - Jour 5

accueil / équipes / historique / liens / le blog / association des supporters / contactez-nous


2008 2006 2005

Récits - 2007

Jour 1 /Jour 2 / Jour 3 / Jour 4 / Jour 6 / Jour 7 / Jour 8 / Jour 9 / Jour 10 / Jour 11 / Jour 12 / Jour 13 / Jour 14 / Jour 15 / Jour 16 / Jour 17 / Jour 18 / Jour 19 / Jour 20 /

Jour 5

Samedi 27 janvier 2007

Même pas mal !

Le départ étant à 10h30, le réveil est très tôt, trop tôt pour le tout le monde ! Nous commençons donc par un excellentissime petit déjeuner Québécois avant de nous rendre chez notre hôte où notre canot nous attend bien au chaud. Comme chaque année, ces gens nous accueillent avec une très grand gentillesse et simplicité, merci à eux. Cette île, l’île aux Coudres, est un autre Québec à elle seule.

Notre cirage encore en bon état, nous ne paraffinons que les rames et une partie du canot. Les conditions de course sont eau et grand froid, -24°C. Il faut donc empêcher l’eau de glacer sur le canot qui l’alourdirait considérablement. La paraffine sert à cela.
Au loin, le fleuve St-Laurent nous attend surement impatient de nous faire sentir sa toute puissance, mais l’hiver tardif ici nous obligera surtout à beaucoup ramer. Le canot est amené au contrôle où les commissaires de courses vérifient que nous avons bien l’ensemble de l’équipement de sécurité. Un gilet de sauvetage chacun, des fusées de détresse, un sac à cordes, une radio VHF, des sifflets et une écope, en espérant que cette fois encore, nous ne nous en servirons pas. A la pesée des canots nous sommes champions du monde ! C’est le plus lourd du circuit, déjà une médaille assurée !

Tout le monde se change, un peu fébrile, et nous rejoignons tranquillement le départ. Gilles, Tina et Jennifer (la compagne de notre barreur) seront là pour nous supporter, ce soutien est un élément indispensable pour l’équipe qui prend le départ.
Le canot est descendu dans le port qui, fait rare, n’est pas totalement en glace.

Les équipes féminines partent 5 minutes avant nous, et nous nous mettons en place un peu dans un désordre général, tout le monde est nerveux. C’est le moment que choisi Philippe pour tester la température du fleuve, alors qu’il boit tranquillement debout à côté du canot, la glace cède sous ces pieds et hop, il disparaît jusqu’à la taille en ayant juste le temps de s’accrocher au canot. Trempé et glacé avant le départ, ça, c’est fait ! Nous décidons de ne pas nous mêler à la bagarre du départ, pour être certains de ne pas casser de matériel ou un bonhomme.

GO !

Le départ est donné, comme planifié au tableau noir, nous évitons le peloton et nous prenons une trace différente, nous ne sommes pas les plus rapides mais pas de soucis de chocs avec les autres canots.
Après avoir quitté le port, notre capitaine veut chercher le plus d’eau possible, là où nous irons le plus vite. Nous longeons l’île et nous rattrapons des canots pendant que d’autres, ayant choisis une option différente sont allés s’enliser dans la mauvaise glace.
Le canot louvoie entre les glaces et pour notre première grosse sortie en rames, on avance pas trop mal. Au moment opportun, après avoir bien observé la brume, signe de présence d’eau, et les mouvements de marée de chaque côté du fleuve, notre capitaine décide de traverser vers la rive opposée. Il fait un super travail et en 35 minutes à peine nous avons doublé pas mal d’équipes, déjà fait la moitié de la course et les quatre premiers kilomètres.

Le but de cette traversée est de perpétuer la tradition du courrier, c’est donc pour récupérer un sac postal que nous devons rejoindre le continent, et alors que nous avons deux facteurs à bord, c’est Philippe qui se colle à la tournée, ces messieurs sont en « vacances » !! Nous grimpons le canot sur la rive à la force des bras avant de replonger dans le fleuve.

Et c’est vraiment un plongeon que nous allons faire dans le fleuve, l’eau se trouvant soixante-dix centimètres plus bas que la rive, l’avant du canot penche d’abord, avant de disparaître sous l’eau faisant entrer des dizaines de litres dans un canot déjà trop lourd. Décision est prise de trouver une glace en vue de retourner le canot et de le vider. Nous en trouvons une d’à peine deux mètres sur deux ou nous débarquons tous les cinq. L’eau est vidée et nous repartons de nouveau en retard sur les derniers canots. Le retour est encore affaire de tactique et de recherche de chenal d’eau entre deux blocs de glace. On entend juste Corinne donner la cadence, Tony souffler et tirer, d’ailleurs, il tire si fort sur sa rame, qu’il en casse l’extrémité, c’est tout de suite moins pratique pour ramer.

Mais c’est pas grave, tout comme Corinne, Patrick et Philippe, il faut tout donner sur les derniers centaines de mètres sous les encouragements de Pierre notre capitaine qui a beaucoup de peine à couvrir le bruit que fait notre hargne. Peu de technique pur de canot à glace mais tranquillement nous remontons des équipes pour finalement en avoir dix derrière nous à l’arrivée.

L’orgueil de certains est sérieusement effrité, terminer derrière les français… Pas fort !! Superbe course, brillant travail de capitaine et une équipe qui a tout donné physiquement.
Reste le moment désagréable où il faut remonter le canot pour le replacer sur la remorque. Il y a embouteillage et les vêtements mouillés commencent à geler sur nous, les doigts blanchissent et il faut vraiment se faire violence pour être efficace.
Inutile de préciser que la douche sera un moment merveilleux avant d’aller casser la croute tous ensemble, fier de notre performance. Ensuite, remise des prix et repas dans une bonne humeur générale où la bière coule à flot… Au dodo pas trop tard, les paupières étant très lourdes pour tout le monde.
photo 2007
photo 2007
photo 2007
photo 2007
photo 2007
photo 2007
photo 2007
photo 2007

Retour en haut de la page