Les frappés du canot - Récit 2007 - Jour 18

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Jour 18

Vendredi 9 Février

Violent préliminaire

Nous quittons Québec pour Port-Neuf, les préliminaires de notre dernière course nous attendent : un bel anneau de glace érigé de quelques blocs qu’il faudra franchir le plus rapidement possible.
19h30 nous nous élançons avec détermination et jetons toutes nos forces. Malheureusement Corinne trébuchera et s’en tirera avec un bel uppercut au menton et une lèvre coupée. Mais plus inquiétant Tony s’est claqué et nous craignons le pire pour le lendemain….

Vendredi 09 Février 2007

On quitte le Château !

Dernier jour dans notre château québécois, il faut faire le ménage… Dès le matin, les filles sont à pied d’œuvre pour le ménage tandis que les gars se la « coule » en douce pour faire le cirage du canot puis des échanges de canot et rendre à César ce qui est à César. Il faut bien en effet ramener le canot de l’équipe de Guy Gilbert à son propriétaire. Après nous avoir rendu un immense service malgré son poids et son âge avancé, le mastodonte retourne donc derrière son hangar. De même, nos cartes d’entrée émises par la sécurité du port retournent à la propriété de la Reine. Nous espérons revoir nos faces sortir des tiroirs dans un an... Coco, elle, est de nouveau pendu au téléphone pour gérer et régler les dernières manoeuvres, trouver un toit à notre canot pour les onze prochains mois…

Dès le retour des gars, il est temps de charger les bagages pour notre dernière destination, Portneuf !

Au revoir et merci à nos hôtes d’Innovex ! Les employés de Paul vont retrouver paix et sérénité surtout dans la cuisine que nous avions légèrement accaparé. En espérant qu’ils ne nous en voudront pas trop…

Il nous reste assez de temps pour faire nos adieux à la ville de Québec en passant par le Petit Champlain. Là, nous en profitons pour saluer Mario de la Boutique du Petit Champlain, un bonhomme bien sympathique, rencontré par hasard sur le marché de Noël d’Annecy et qui nous a donné un sacré coup de mains pour la location de l’auto. Pour la deuxième fois de la semaine, nous nous offrons le luxe d’un repas au Cochon Dingue et nous filons ensuite vers le Manoir de Neuville ou nous déposerons nos bagages pour la soirée.

Il faut de suite enchaîner et filer vers la ville de Portneuf, puis la station, un peu plus haut. Comme chaque année, les bénévoles nous attendent avec sourire et impatience et nous guide sans stress et avec grande efficacité. Tout français que nous sommes, nous avons beaucoup de leçon à tirer de ce management nord américain… Notre canot est déposé en moins de deux minutes et nous pouvons rapidement nous concentrer sur le parcours des qualifications qui pointe son nez. Il s’agit la d’un anneau de glace ou s’enchaînent plusieurs obstacles, des virages crées par des blocs de neige, une petite ligne droite, 1 champs de glaces, une grande ligne droite puis de nouveau des virages crées par des blocs de neige, une petite ligne droite, 1 champs de glaces et une grande ligne droite. Une équipe se positionne à chaque début de ligne droite. Il s’agit donc du point de départ, le but du jeu étant de rattraper l’autre équipe. Le parcours dure entre 1 et 2 min, un vrai sprint qu’il faut savoir gérer.

Il est temps de nous changer dans la salle prévue à cet effet. Le stress commence à monter surtout que pour une fois, la catégorie participation part en premier… Nous ne pourrons pas trop prendre exemple sur nos pères…

Sitôt changés, en place pour l’échauffement. Comme tous les canotiers, nous nous regroupons au centre de l’anneau pour observer les équipes qui s’élancent, étudier leur trajectoire et décider s’il vaut mieux courir ou trottiner, tirer ou pousser, aller à fond ou gérer… Monsieur Hochart ne cesse de me répéter qu’il va falloir ralentir le rythme pour mieux gérer. Je suis d’accord Patrick mais pourquoi insiste t il autant ?

3,2,1, le départ est donné.

L’équipe part en courant mais tranquillement et non comme un boulet qu’on aurait lancé dans la nature. Bien, tout va bien, nous gérons. Premier virage, tout passe impeccablement bien. A l’avant, Corinne pousse à gauche, Patrick tire à droite, nous travaillons ensemble. A l’arrière, les gars suivent nos pas et Phil dirige. . Dans la petite ligne droite, Patrick monte à la pointe du canot pour prendre de la vitesse, Corinne monte aussi. Soudain, voyant les blocs de glace arriver, elle décide de redescendre pour avoir plus de poigne. Ça passe ! Elle remonte, son truc fonctionne. Très bien. Deuxième virage, tout passe, mais le cÅ“ur commence à faire boom. Grande ligne droite, ça décolle, troisième virage tout passe encore bien.
Les blocs de glace sont de nouveau en vue, Corinne tente son truc une nouvelle fois. Le canot prend de la vitesse, elle passe en avant, puis redescend peu à peu pour stabiliser le canot sur les blocs et là, c’est la catastrophe. Elle perd pied ! Fort heureusement, elle tombe dans le canot, tandis que celui-ci continue d’avancer. Elle se relève sur les bras, remonte dans la trottinette, tente une jambe à l’extérieur mais la poussée du canot la déséquilibre et elle rechute de tout son poids. Sa tête va frapper le banc tel un boulet lancé à 100 km/h !

Elle ressent une forte douleur à la mâchoire et sa lèvre qui se met à gonfler. Elle n’a pas vu passer les dernières secondes de la course folle. Elle ressemble à une marionnette démantibulée et a beaucoup de mal à se relever lorsque le canot se stabilise enfin.

Plus de peur que de mal. Rien de cassé, juste la mâchoire et la lèvre égratignées et qui se mettent à gonfler… mais Corinne est surtout très vexée…. Quelle honte de perdre l’équilibre et de ne pas être capable de se relever !
Phil l’a rassure en lui disant qu’au moins, elle est restée dans le canot et qu’elle ne l’a pas fait ralentir… bref… Tony s’est tout de même étirée la jambe En moins de 5 minutes, le canot remonte sur la remorque et toute l’équipe va se rhabiller. La pression est tombée, tout le monde est prêt à partager bière et pizza puis dernier dodo réparateur avant la DERNIÊRE COURSE !

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