Les frappés du canot - Récit 2007 - Jour 13

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Jour 13

Dimanche 04 Février 2007

C’était une course… lisez donc le résumé pour le savoir

Le jour J est arrivé. Le canot réparé et farté nous donne entière satisfaction, l’équipe est au point, nous sommes prêt pour la course du carnaval de Québec. Nous donc pouvons profiter d’un léger petit déjeuner, assiettes géantes de crêpes au chocolat accompagné de bacon frit, de pain grillé, de fruit et sirop d’érable, le haut du pavé de la diététique sportive d’avant course.

Après une rapide revue du canot et une dernière touche au fartage, nous nous dirigeons vers le port pour la pesée et le contrôle de sécurité. Même très largement renforcé en fibre de verre, avec un poids de 138 kg, il fait 15 kg de moins que l’autre.

Le froid est modéré, -11°C mais le vent est terrible et l’impression est largement en dessous de -20°C. Tina, Pascale et Gilles vont surement bien se geler.

Pas loin de 50 équipes se présentent au départ, divisées en 3 catégories, compétition homme, compétition femmes et participation mixte (notre catégorie).
Il existe une réelle différence entre participation et compétition homme, ces derniers s’entraînent dès le mois de septembre en salle et sur l’eau, et se livrent à de véritables recrutements avec test d’effort, VO² Max et compagnie. Bien loin de notre esprit plaisir mais pour certaines équipes et surtout leurs sponsors, les enjeux sont énormes au niveau publicitaire et médiatique en cas de victoire.

Nous sommes tous les 5 habillés avec notre équipement complet : chaussure de rugby avec des vis acier en guise de crampons, chaussons en néoprène et chaussettes de ski au pied ; collant et combinaison de ski de fond ou de vélo en lycra pour le bas ; tee-shirt thermique manche longue, veste légère coupe vent et le gilet de sauvetage en haut ; de légers moufles en laine avec des sur-moufles en cuir aux mains. Rien de plus même en cas de grand froid, l’effort est si intense que nous avons souvent trop chaud.
13h30, c’est le départ des compétitions hommes. Une quinzaine de canot qui s’élancent du bassin du port de Québec et qui veulent tous passer au même endroit pour avoir la meilleure trajectoire. Mais pour l’instant, nous sommes trop concentrés pour y prêter attention. Dernières consignes de Pierre, échauffement minimal, de quoi attendre les 10 dernières minutes avant notre départ.

Entre temps, c’est le départ des filles. Premier coup de corne de brume, plus que 1 minute… Deuxième coup et c’est parti !
19 canots qui s’élancent en ligne. Nous cherchons de suite la trajectoire qui limitera les chocs mais la sortie est étroite. Les contacts sont inévitables, attention aux jambes dehors ou aux rames pour ceux qui sont déjà à la rame. Tout se passe bien, comme à l’Ile aux Coudres, nous jouons de prudence mais une équipe sortie d’on ne sait où, nous éperonnes par l’arrière et notre canot fait un 180° bien malgré nous. Le temps de manÅ“uvrer et nous voilà dernier ! Ce n’est pas important, la course est longue. Nous pouvons maintenant ramer en eau libre jusqu’à la première bouée.

Nous devons pour cette course, longer le quai toute de suite après la sortie du bassin avant de faire une première touche et de traverser complètement le fleuve pour faire une seconde touche sur l’autre rive, pour finalement revenir le plus vite possible dans le bassin du port de Québec. C’est en fait un triangle de 3,2 km avec une marée contraire de 7 nÅ“uds pour nous rendre la tache moins facile.

La remontée sur la première bouée est rapide et nous dépassons déjà des équipes. Pour éviter de louper la seconde bouée, de l’autre côté du fleuve, Pierre veut que l’on remonte encore afin de ne pas avoir de mauvaise surprise avec la glace et le courant.

Nous n’avons, pour l’instant, rencontré que de l’eau mais la glace est présente dans l’autre moitié du fleuve et nous nous retrouvons rapidement en train de pousser le canot sur des blocs qui ne portent pas. La technique est là et nous avons une bonne glisse. Nous nous retrouvons de l’autre côté sans difficulté et ce bien avant la seconde bouée, nous sommes remontés trop haut à la rame, mais mieux vaut ça que le contraire.

La manÅ“uvre a faire maintenant est simple, descendre le long du quai pour pouvoir toucher la seconde bouée qui pend le long du mur, en essayant de placer le canot prêt à partir dans l’autre sens dès la touche effectuée. Cela aurait pu être rapide mais une autre équipe ayant choisi la même option que nous à la rame, nous rejoints et nous voilà dans l’impossibilité de bouger notre canot. Nous sommes coincés et tranquillement les mouvements de glace nous plaquent contre l’autre bateau et le quai. C’est un piège connu en canot à glace et ce serait perdre beaucoup d’énergie avec le risque supplémentaire de ne plus pouvoir toucher la seconde bouée si jamais nous manÅ“uvrions mal.

C’est un drôle de moment que nous allons passer là. Les 2 équipes côte à côte se laissant dériver par les glaces sous les encouragements des spectateurs présents sur le quai. Profitons-en pour reprendre notre souffle.

Dès que nous arrivons à niveau de la seconde bouée, nous la touchons avec une rame et là, pas de quartier, nous bougeons notre canot dans tous les sens pour nous dégager du quai et de l’autre équipe. Patrick et Philippe à l’avant sautent de bloc en bloc, en essayant de ne pas passer à l’eau, pour pousser ou tirer le nez du canot et le diriger, pendant que Corinne et Tony lui assure une propulsion en poussant comme des damnés avec leurs jambes. Et nous voilà repartis.

Le retour est un pur moment de bonheur en canot à glace, les 5 équipiers travaillent ensemble, la glace est bonne, nous avons de belles plaques bien lisses et tout le monde a du jus pour pousser jusqu’à la limite de l’asphyxie. La glace est plus présente qu’à l’aller et nous retrouvons l’eau plus tard que prévue, certaines équipes se sont faites piégées. Les glaces et le courant les font dériver alors qu’elles pensaient être la rame plus rapidement. Là encore, notre capitaine, Pierre, a été brillant, il nous mène, après un dernier gros effort à la rame, directement dans l’entrée du bassin.

Le tour est bouclé en moins d’une heure, alors qu’en 2005 et 2006 nous n’avions pas réussi à rentrer même après 3h00 d’efforts, dans des conditions très différentes il est vrai mais quand même…
Superbe course, nous sommes très content de nous et notre barreur est bien surpris du niveau des « maudits français » !!! C’est une pure réussite d’équipe !! 13 ième sur 19 dans notre catégorie et plus de 10 équipes derrière nous.
Le reste n’est qu’attentes et congratulations dans un froid mordant alors que nous sommes légèrement vêtus et trempés. Remontée du canot, changement de tenue et en route pour une traditionnelle p’tite bière à la canneberge avant une soirée du Carnaval de Québec bien moins passionnante que la course et ça aussi c’est une tradition.

Objectif de la journée remplit à 200% ! PS : l’absence de photos de la course est entièrement de la faute de…. Sans commentaire, les coupables se repentiront.

photo 2007
photo 2007
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