En 2004, Didier Voindrot, touriste français, rencontre Corinne Bottollier, franco canadienne, ex-canotière de l'équipe DMR, lors de la semaine du Carnaval de Québec. Ils ont la même idée, le même rêve, monter une équipe de France... C'est l'année de découverte pour Didier qui devient substitut de l'équipe constituée juste pour l'évènement annuel. Il goûte au canot et ne peut plus se défaire de ce nouveau jouet.
En 2005 et 2006, Didier et Corinne, vivant chacun dans leur région respective mettent leur projet en commun et deviennent les initiateurs et créateurs de l'équipe française de canot à glace.
En 2005, leur première année, ils sont trois canotiers expérimentés (Philippe Andraud, Corinne Bottollier et Didier Voindrot) et choisissent deux sportifs de très haut niveau (Thierry Barthez, champion d'aviron et Richard Trémouilles, thriathlète émérite), données indispensables au bon déroulement du projet.
En 2006, ils intronisent quatre recrues, Philippe Souveton et Patrick Hochard, tous deux dotés d'une certaine expérience de la vie et du sport de haut niveau, Sylvie Monjal, canotière chevronnée ainsi que Marie Letarte, habituée aux raids de vélo et de spinning.
En 2007, Didier ne peut rejoindre l'équipe, c'est ainsi que l'équipe des «Dahus de Haute-Savoie» voit le jour et est sponsorisée par Innovex. Une équipe d'expérience avec un retour pour Philippe Andraud qui devient Capitaine, puis Corinne Bottollier, Patrick Hochard, Gilles Reffet et Tony Dick, tous habitués aux courses de vélo et aux raids ultra trails.
Pendant trois ans, l'équipe est composée d’une seule femme et de quatre hommes, tous en très grande forme physique et extrêmement motivés pour vivre ou revivre une expérience unique dans le vent, le froid et la glace. La 4ème année est l'année du tournant ou chacun part de son coté, Corinne avec un peu plus de filles, Didier, seulement entouré de gars.
En 2008, c'est au tour de Corinne de ne pouvoir rejoindre l'équipe de France telle qu'elle l'avait conçue. Elle crée par contre son équipe de français d'outre mer avec des français de Québec. Didier, lui, crée alors sa propre équipe, sponsorisée par Véolia Environement.
En 2009, Corinne fera une brève apparition avec ses ex-équipières de l'équipe DMR tandis que Didier réhitérera son expérience avec l'équipe de Véolia Environement.
Un rêve commun, une passion commune, un désir de faire découvrir quelque chose d'unique à ses compatriotes... On peut donc dire que leur rêve s'est réalisé et s'est enfin développé puisqu'à eux deux, ils ont implanté, 2 entêtes en France, l'une dans les Alpes, et l'autre proche de la Méditerranée.
Le texte est issu du site de Corinne Bottollier (Visiter le site)
La traversé du fleuve en canot au gré des glaces date du début de la colonie au XVIIe siècle. C’est le seul moyen de traverser le fleuve entre Québec et Lévis, si le pont de glace ne prend pas. Dans les années 1860 plus de deux cents canotiers, surtout de Lévis, assurent la traversée des personnes et des marchandises. Les bateaux à vapeurs capables de traverser le champ de glaçons vont faire disparaître les canotiers et cette pratique traditionnelle à la fin du XIXe siècle.
C’est dans le cadre du Carnaval de Québec, en 1894, que la première course sportive de canot est organisée. Le 1er février, quatre canots, conduits par d’anciens canotiers de Lévis prennent part à la compétition : le Voltigeur, la Princesse Louise, l’Oiseau de neige et le lord Dufferin qui remporte les honneurs pour avoir traversé le fleuve chargé de glaçon, en neuf minutes. C’est très rapide. Mais à l’époque la tenue du Carnaval est aléatoire et il faut attendre trente années avant de revoir d’autres courses en canot durant l’hiver.
C’est l’association des sports d’hiver, supportée par le Château Frontenac qui organise, le 1er février 1931, une grande course de canot entre l’Hôtel de ville de Québec et celui de Lévis. Les canotiers doivent donc faire un portage sur de longues distances. L’équipe du capitaine Alphonse Normand de l’Ile aux Grues, gagne l’épreuve avec un temps de 19 minuntes et 28 secondes. Après cette grande course, il faut encore attendre vingt-cinq années pour voir de nouveau des canotiers à travers les glaçons du Saint-Laurent en face de Québec.
En 1935, la course a lieu le 20 février et 18 équipes d’hommes prennent part à la compétition que les Lachance de Montmagny et de l’Ile aux Grues remportent. Les Lachance gagnent la course à de nombreuses reprises par la suite. Ils ont été les canotiers à battre pendant une quinzaine d’années. C’est aussi dans le cadre de la renaissance du Carnaval d’hiver de Québec, en 1955, que la course de canot, entre Québec et Lévis est réorganisée. L’idée vient d’Alfred Renaud, qui propose d’en faire une classique annuelle. Depuis 1955, la course a été tenue chaque année sans interruption, vers la mi-février. En moyenne une vingtaine d’équipes, composés de cinq canotiers, font la traversée entre Québec et Lévis aller et retour. Le départ et l’arrivée se font au bassin Louise. Le temps de la course peut varier beaucoup d’une année à l’autre compte tenu de la température et de l’état de fleuve qui peut-être couvert de glace ou partiellement dégagé. Il arrive que des canotiers mettent près de deux heures pour traverser, mais d’autres font la course en vingt-trois minutes. (1964 : Une course rapide. L’équipe de Joseph Lachance fait le trajet Québec-Lévis aller-retour en 23minuntes et 42 secondes) La course de canot attire toujours plus de 100 000 personnes. En 1963, plus de 200 000 québécois et touristes suivent les prouesses des canotiers !
Depuis 1984, le Château Frontenac parraine une équipe de canotiers qui se classe parmi les meilleures. Cette équipe dirigée par Jean Anderson détient plusieurs championnats.
Jusqu’en 1984 seuls des hommes prenaient part à cette classique, mais depuis des équipes mixtes s’y inscrivent. Depuis 1987, des équipes entièrement composées de femmes du Québec et de l’Ontario participent à cette rude compétition. La course en canot représente l’événement sportif le plus spectaculaire des activités du Carnaval de Québec. Les efforts déployés et les gestes rythmiques tant de fois répétés, en font de véritables magiciens qui volent au-dessus des glaces et contrôlent le majestueux fleuve Saint-Laurent.
Le texte est issu du site officiel de l’association de canot à glace (Visiter le site)